myrzouick
écrire, scénariser et mourir vite...
09/08/2019
cinéma
Tout ou presque a été dit sur le cinéma et les séries. Je ne compte pas le nombre de Blog, Vlog, site de liste, critique, explication, décryptage qui parlent de cinéma si bien qu'il est difficile de trouver un angle non abordé
Même les films parlent d'eux mêmes, comme je tentais de l'écrire il y a trois semaines tout ou presque parle de cinéma. Et c'est bien normal. Le cinéma reste assez magique.
Depuis la nuit des temps, l'Homme (et par Homme j'entends humain en général hein, pas la peine de m'accuser de sexisme sinon je vais pleurer lachez moi bordel !!) a toujours cherché à décomposer les mouvements et à essayer d'en faire le rendu. Sur les murs de grottes de Lascaux, le cro-magnon racontait déjà des histoires. Et décomposait le mouvement des bêtes qu'il voyait.
L'homme a toujours voulu représenter le mouvement.
Les grands peintres ou sculteurs donnaient de l'élan cher à Bohort, puis il y a eut les praxinoscope, zootrope et autre phénakistiscope. Puis les kinétoscopes les frères Lumière et les cinématoscopes. Jusqu'à aujourd'hui HDR+ et relief puis Odorama (moi j'ai appelé ça olfaction dans ma nouvelle Les Olfacteurs... Je vous en parlerai plus tard.
Depuis donc que le cinéma existe et même avant. Tout a été dit et fait. Et j'aime le cinéma et j'aime en parler et ce que j'essaie modestement de faire semaine après semaine, là, là et là.
C'est du coté des scénaristes donc que j'ai modestement décidé de me tourner et surtout de l'écriture des films, romans, nouvelles ou séries.
Parce que quoi de mieux qu'un piètre écrivain pour comprendre les génies
you spin me round
On tourne en rond.
Si les films parlent de cinéma entre eux, que les vloggueurs décryptent le cinéma et que tout le monde connait de plus en plus les ficelles (notamment scénaristiques) et les trucs du cinéma, que dire de plus ?
Alors on peut s'amuser à décrypter le cinéma, les livres, mais si tout ne parle que de son propre nombril, alors à quoi bon.
Ce qui m'amène à une question un peu personnel, peut-on parler d'autre chose que nous mêmes ?
Ah ! ça vous la coupe !! Et bien la réponse est OUI, car aujourd'hui, je vous parle de superhéros !
Blague mise à part : cet état de fait ne marche pas que dans le cinéma. Des profs parlent de profs, des ingénieurs parlent d'ingénieurs, des cinéphiles parlent de cinéphiles et le monde tourne encore et encore. Je ne dis pas que c'est mal ou bien. Je dis qu'on ne parle que de ce qu'on connait. Et c'est tant mieux parce que ceux qui prennent la parole alors qu'il ne maitrise pas le sujet sont souvent des cons et leur avis est au mieux amusant au pire consternant. Ce qui me porte à dire qu'il vaut mieux toujours trouver de vrais experts pour parler de vrais sujets avec des gens vraiment intéressant. Oui, c'est toi que je regarde Eric Brunet (ATTENTION ! Derrière toi ! Pascal Praud !!)
Vous allez me dire que je n'ai aucun droit de parler de cinéma, je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants, les contraintes, les règles, les techniques. Et je vous réponds que vous avez raison et que c'est pour ça que je parle d'écrits, dans un blog écrit, avec un langage html qui est le seul que je connais.
Et comme je le disais, écrire, ce n'est jamais facile
LES SUPER HEROS
Les super héros, dont le premier fut certainement dans l'ordre chronologique, Rahan suivi par Captain Cavern, Hercule, Thor et pour finir, Superman, Batman et consorts, sont un archétype du fameux héros au mille visage de Campbell (encore lui, j'en parlais par là). Le super héros est un héros qui possède des capacités extraordinaires (pour Rahan c'est l'audace, l'intelligence, il a quand même inventé l'arbalète tueuse de tigre à dent de sabre et la gouttière), une double identité (pour Superman, c'est Clark Kent), un équipement (la massue du captain cavern et sa superbe cape léopard) et un costume (souvent une cape d'ailleurs, sauf pour les Indestructibles qui en ont fait un gag).
Mais comme tous les héros, ils suivent le chemin des héros, une vie normale, un élément déclencheur qui leur donne des pouvoirs, l'apprentissage de ces pouvoirs avec l'aide d'un mentor (Crao, Jor-El, l'oncle Ben - à ne pas confondre avec l'oncle BenS - mais pas Batman, lui il s'est fait tout seul !! C'est le meilleur ! Na ! - y a trop de vannes dans cette parenthèse je vais tomber en pénurie de tirets - ... lol). Enfin, le combat avec le/la/les méchants finit par les révéler plus fort et plus puissants encore. Avant le retour à la vie normale avec la particularité pour les super héros de cacher la plupart du temps leur identité sauf pour Iron Man qui est trop cool pour avoir une double-identité.
Alors déjà, deux choses :
La première, très simple c'est dans Iron Man. Il faut dire que le "I'M IRON MAN" arrive à un moment, au cinéma, où tous les superhéros ont un double identité. Ce qui fait qu'à l'époque, il s'écarte légèrement du schéma habituel parce qu'il est trop cool...
La deuxièmé, vous remarquez pas la couille dans le pâté avec Superman ?
Si oui, c'est bien, vous avez vu Kill Bill et vous savez donc ce que pense Tarantino de Superman. Et je vais résumé rapidement ce que je pense du premier super héros Superman vient sur terre en Superman (bébé, certes, mais superman quand même) et il ne prend pas tout à fait le même chemin des héros que nous connaissons.
En effet, il apprend à cacher ses pouvoirs, à maitriser ses pouvoirs et je pense qu'il apprend plus à être humain ordinaire que superhéros. C'est légèrement différent. De là à en faire un anti-héros, il n'y a qu'un pas que je ne franchirais pas le mec passe quand même son temps à sauver des gens, mais tout ça pour dire qu'il est plutôt dans la recherche de devenir un type sympa un peu niais et TRES LACHE, CE CLARK KENT SE BARRE DES QUE LES ENNUIS ARRIVENT !!!
Regardez Kill Bill, mais si vous aimez Tarantino, et juste avant la sortie de Once Upon A Time In Hollywood, le meilleur c'est Inglorious Basterds
vérité et justice
En parlant de Man of Steel et c'est là que je voulais en venir en vérité. Man of Steel de Zack Snyder a du style
Facile.
Mais a-t-il le styme d'un super héros ?
Je me faisais la réflexion l'autre jour... En fait, vous connaissez tous la réflexion. On s'est tous fait la même réflexion.
Superman ne peut pas être un superhéros aux couleurs désaturées, torturé par son passé, mesquin (si si, il dégomme un camion à coup de tronc d'arbres) et dangereux pour ses collègues. Et pourtant c'est ce que Snyder en a fait. Avant de continuer, je tiens à préciser que j'aime Snyder et que je fais partie des rares personnes qui trouve toute sa trilogie Justice League pleine de problèmes mais regardable.
Je ne militerai jamais pour voir absolument la Snyder Cut, qui existe d'après Kevin Smith pour la simple et bonne raison que Justice League tel qu'il est me "convient". Et je mets entre guillemet le verbe convenir car comme tout le monde je le trouve bancal (mais ça s'explique, il y a eu deux réalisateurs quand même) et l'affaire de la moustache gache un peu le retour de Superman.
J'aime Justice League parce que justement, à cet instant du film, Superman redevient le Superman qu'on attendait. Coloré, fan de vérité et de justice, puissant, les accords de John Williams résonnent en écho dans la musique "musciale" (mettre ici un tacle appuyé à Hans Zimmer) de Dany Elfman, il poutre instantanément le méchant, sauve les civils en portant un immeuble et sépare les trois machins qui brillent, puis fais la course avec Flash quand le monde est sauvé.
Ouais, ça c'est Superman, et on n'y peut rien s'il a le God Mode activé tout le long de sa partie. C'EST SUPERMAN quoi !
Et le film est bancale car ce Superman devait être le boss final avant le vrai boss final. Et tout le film est construit autour de ce climax : la résurrection de Black Superman
Et c'est curieux mais si la Snyder Cut sort je la verrai, probablement parce qu'au moins ce ne sera pas une oeuvre bâtarde mais surtout parce que justement ce film s'éloigne un peu du chemin tout tracé et des superhéros trop conventionnel.
Je ne peux pas militer pour des adaptations qui s'éloignent un peu des adaptations sur la page 1 je crois et ne pas apprécier le fait qu'on est un Superman plus torturé.
Dernier argument pour les fans de vérité et de justice, ce ne serait que vérité et justice que l'auteur originale de cette trilogie finisse ce qu'il a commencé
Il faut comprendre pourquoi il en a fait un Superman un peu dark. A l'époque le plus gros succès de Warner c'est Batman (enfin Dark Knight) un Batman moins - beaucoup moins - cartoonesque, dans un Gotham réaliste avec un univers bien plus crédible que des ballons au gaz dans celui de Tim Burton. Il était normal qu'on nous ponde un Superman "réaliste"
Et les tentatives de Josh Weddon pour coller aux réalismes des bd se sont soldés par un film boiteux. Tant il marche sur un pied, tantôt sur l'autre mais il a une jambe plus courte que l'autre...
Et la Warner n'a peut-être pas la facilité qu'à Disney pour faire des histoires qui ressemblent plus au comics de base tout en étant assez unique et cohérent pour qu'on soit des millions à aller voir les mêmes films de superhéros.
Ils font ça de manière encore plus jouissive et on les remercie mais ils appliquent une bonne recette à base de fan service et je ne m'en plaindrais pas mais pour moi, ça y est, c'est fini. Avengers Endgame et son final, puis Spiderman Far From Home se suffiront à eux-même pour terminer de la meilleure des façon un univers façonné il y a 11 ans déjà...
épilogue, épiphénomène
Snyder fait des trucs dark, glauques même, avec des musiques des années 80. Il ne peut donc pas faire superman...
Au cinéma, nous attendions le retour de Superman et Henri Calvill a la gueule pour clairement, comme Ben Affleck a la gueule pour faire Batman.
Superman ne peut pas être torturé... de suite !
Et c'est là que je voulais en venir pour ma conclusion. Les comics sont le terreaux de milliers de monde et de dimensions parallèle, on a tout lu de Spiderman ou Batman et même des autres. Les auteurs peuvent piocher dans des dizaines d'histoires différentes pour raconter des centaines de choses différentes. Mais s'ils peuvent le faire dans les comics c'est parce qu'ils sont installés.
J'ai adoré le comic Red Son ou Superman au lieu d'atterrir aux USA s'écrase en Russie. J'aimerais le voir au cinéma. Mais quand je pense à mon fils et à ce que je veux lui transmettre, je pense plutôt au vrai superman... Ensuite il se fera ses histoires et lira les récits du CLOU, de Kingdom Come et autres réalités alternatives
Et pour mon fils, Superman doit être flamboyant...
Ce qui m'amène à un triste conclusion : nous sommes probablement condamnés à écrire toujours les mêmes histoires avec les mêmes personnages et ce peut-être jusqu'à la nuit des temps...
Mais malgré tout...
Ceci est une autre histoire !
à suivre...